Il ne faut pas moins de 20h par voie terrestre pour rallier Diego Suares à Vohemar; j'ai donc opté pour un 4x4 afin d'optimiser le temps du parcours, mais arrivé à la gare routière, c'est une place dans un bus qui m'attendait... curieux hasard, puisque nous dépasserons le fameux 4x4 que je devais prendre, en pleine brousse, de nuit, avec un roulement de roue en moins... Ce trajet est une aventure à lui tout seul, car emprunter une piste de quad avec un bus de 25 personnes relève du défi, et sentir les roues décoller lors des franchissements provoque ces petites montées d'adrénaline tant appréciées. Un trajet long, éprouvant, fatiguant, mais incontournable dans mon périple.
La cote de la vanille est représentée par 4 villes principales, Sambava, Andape, Vohemar et Anthala, donant ainsi le nom de SAVA à cette région de Madagascar. C'est ici qu'une majeure partie de la production mondiale de vanille est concentrée, et d'après ce que j'ai pu entendre, ce serait également ici qu'elle serait la meilleure.
Mais concrètement, ça donne quoi? Eh bien ici, on ne plaisante pas avec la vanille, c'est une institution.
Il y a le côté touristique, où à chaque coin de rue des enfants proposent des sachets de 100g à des prix surgonflés, et à coté de ça, en se laissant guider par les effluves des gousses qui sèchent au soleil et qui embaument toutes ces villes, il y a les ateliers de préparation, cachés de la vue du publique pour on ne sait quelles raisons. Ici, on trouve de la vanille verte juste récoltée, et de la vanille préparée prête à la vente. En gros, le fonctionnement est le même que pour le vin chez nous; une période pour la récolte, une autre pour la préparation, vient ensuite la vente et 4 à 6 mois après, l'expédition (tout ça repartit sur une année complète).
Bon, bien sûr, il n'y a pas que la vanille ici. Cette région de Madagascar étant assez peu impactée par le tourisme car difficilement accessible, on y trouve des espaces très bien conservés, avec une empreinte humaine réduite. Contrairement à d'autres zones de l'île, les populations sont très impliquées dans la préservation des forêts primaires et ont très bien compris l'importance qu'elles représentent pour la biodiversité et la protection des espèces endémique de Madagascar. Le parc Marojejy en est un parfait exemple, mais c'est malheureusement dommage que cette implication soit encore un cas rare ici.
La suite de mon trajet me fera traverser la péninsule du Massoala, pour arriver dans la baie de Maroansetra, où les baleines à bosses sont censées m'attendre...
Zebu pris derangé en pleine sieste, paturage de Vohemar.
Le Lac Vert de Vohemar...
...et ses crocos.
Ah les 4L, je m'en passe pas.
La brousse laisse place à de grandes plaines verdoyantes.
La plage de Vohemar...
...et l'entrée du cimetière Sakalave, déconseillé aux vahza (les blancs).
Le sechage de la vanille.
Instants figés.
Bien décidé à la ramener sa canne à sucre!
Je ne sais pas d'où ils les sortent celles-là, mais ils sont fiers dessus les "gendarmes".
Plage de Sambava.
Le "marché" de Sambava, TRÈS bordélique.
J'adore!
Distribution de crayon pour tout le monde (enfin presque).
Le tunning des 4L, c'est une institution.
Le mont Marojejy et ses grenouilles...
...ses mille-pattes...
...ses propithèques soyeux (j'invente pas le nom)...
...et ses lémurs à ventre roux (j'ai pas réussis à en attraper un, merde!)...
...ainsi que ça, je me souviens plus du nom...
Et des paysages de cinglés!
J'ai aucune mais alors aucune idée de ce que ça peut être!
Toi l'ananas, ...
Vive la THB, la boisson des héros!