Après avoir écumé les différentes côtes Nord et Est de la Grande Île, me voici engagé sur les Hauts Plateaux. Cette zone très étendue, sorte de colonne vertébrale de l'île, se situe en moyenne à 1500 m, mais les paysages y sont changeants en fonction de l'altitude et surtout de la latitude. Ainsi, on passe par des zones humides dans les contreforts à l'Est des plateaux, comme Andasibe ou Ranomafana, pour ensuite découvrir plus au centre, d'immenses plaines où riz et autres légumes sont cultivés, et finir par le Sud, où des étendues désertiques s'étendent à perte de vue. Il s'agit d'un changement radical par rapport à ce que j'ai pu voir à présent ; ces vastes espaces, contraste entre la terre rouge, les cultures verdoyantes et le ciel bleu laisse sans voix. Avec le sud, ce sont des massifs granitiques gigantesques qui apparaissent, comme l'Andringitra et l'Isalo.
Culturellement, le contraste est tout aussi présent. Les Merina, ethnie dominante par le passé à Madagascar, occupent les alentours d'Antanarivo. Vient ensuite le pays des Betsileo d'Antsirabe à Ambalavao, où l'on peut voir à l'oeuvre leur maitrise des cultures à étages et le savoir-faire cumulé au fil des décennies vis-à-vis de la sculpture du bois, le travail de la corne de zébu et le tissage de la soie sauvage et domestique. Puis arrivent les Bara, ayant la réputation d'être des voleurs de zébu, ils concentrent la majeure partie de leur temps dans leur élevage, et semblent désormais se tourner vers des actvités plus lucratives, comme la prospection de saphirs et d'or, ainsi que les attaques de Taxi-Brousses.
Le temps d'une courte halte au parc d'Andasibe, sanctuaire du plus grand lémurien, l'indri-indri, je prendrai la direction de Tana dans le but de retrouver Nath, rencontrée à Sainte-Marie. Devant se rendre à Manakara, elle fera la route avec moi et me servira également de guide locale, le long de la RN7. Le long de cette route, les taxi-brousses font bien entendu partis du décor, mais les villageois utilisent aussi des chariots artisanaux, leur permettant de dévaler les routes bitumées, chargé de marchandises.
La ligne ferroviaire reliant Fianarantsoa (dans les hauteurs) à Manakara constitue à elle seule un voyage, parcourant 160 km en 8 heures (ou 12 dans mon cas), traversant une multitude de villages où sont vendus fruits, légumes et autres curiosités, et se frayant un chemin à travers une végétation tentant de reprendre ses droits sur la voie.
Un retour à Fianar sera nécessaire pour prendre la direction du toit de Madagscar, le Pic Boby, plus haut sommet accessible de Madagascar avec ses 2658m, et s'en suivra la traversée les plaines interminables de "la savane malgache" pour arriver au parc de l'Isalo, massif montagneux désertique aux canyons verdoyants.
Les plaines de paturages desséchés defileront encore pendant une bonne journée avant d'atteindre au terme de ce trajet Tuléar, la ville poussière, qui me permettra de rallier les villages environnant, fief des pêcheurs nomades, les Vezo.
Voici l'Indri-Indri, plus grand lémurien de Mada, à Andasibe.
L'insecte Girafe (assez rare) et un papillon bleu (il y en a partout).
Voici Antsirabe et ses Pousse-pousses.
Le train de la FCE faisant la liaison entre Fianarantsoa et Manakara.
Le marché de Manakara.
Les alentours de Manakara...
...et les villages longeant le canal des Pangalanes...
...ainsi que ses rives.
Je repars pour les Hauts-Plateaux direction Ranomafana.
Pour rencontrer boas...
...Iroplates...
...et mangoustes!
Fianarantsoa.
Le marché d'Ambalavao.
Les paysages qui bordent les 50 km de la piste menant au parc d'Andringitra.
Le parc de l'Andringitra et le Pic Boby.
Où iguanes et criquet de chiens se baladent...
...et où quelques villages viennent ponctuer l'itinéraire...
Pour poursuivre sur le Pic Caméléon.
Le tissage de la soie sauvage à Ambalavao.
Et les fameux lemurs Catta d'Anja.
Pour reprendre la RN7 en direction du Sud...
...où les feux de brousses sont monnaie courante...
...et où les couchers de soleil laisse toujours sur le cul.
Le parc d'Isalo, ses plateaux dessèchés et ses canyons verdoyants.
Des bestioles en tous genres.
Et de retour sur la RN7 pour Tulear.
Ilakaka, capitale du saphir.
Et de nouveau des steppes à perte de vue.
Pour commencer à croiser les premiers Baobabs.
Et finir aux abords du canal du mozambique.
Prochaine étape; la cote sud-ouest et les villages Vezo.